On s'en souviendra !

26 mai 2018

A peine la grossesse annoncée à notre entourage, c’est tombé comme une incitation, presque un ordre parfois : « profitez ! ». Comme si après ce serait l’enfer.

A la naissance du petit Koala, alors qu’on le tenait bien serré au creux de nos bras, notre mère les yeux embués a laissé glisser : « profite ma fille ! »

Ce « profite » on a eu du mal à en saisir le sens quand on passait une nuit entière à bercer un bébé en proie aux coliques, quand le repas chaud devenait repas froid, quand crevés, on avait même plus la force de regarder notre série télé préférée.

Ça grandit vite ces petits monstres!     

           

Et puis, au fil des semaines, on a compris. Toutes ces premières fois qui ne reviendraient pas, les bodies 3 mois déjà trop petits, le « papapapa » babillés devant... maman, la première purée accompagnée de sa grimace, les premiers pas....

Au-delà des photos et des vidéos par milliers, on a réussi malgré le tumulte et la course effrénée, à marquer à jamais dans notre esprit, son odeur au creux du cou après la sieste, cette odeur particulière du sommeil chaud et serein, cette fossette qui se dessine, ses petits doigts potelés, son premier rire... Puis ses mots d’enfants, son premier bonhomme patate, sa première nuit sans couche, sa première rentrée, le caractère qui s’affirme, la première petite souris... Et aussi toutes leurs manies, celles qui nous font craquer autant qu'elles nous énervent, comme Colette qui aligne consciencieusement ses poupées alors que sa chambre ressemble à une zone de fouilles archéologiques. 

Tous ces moments, on les a bien en tête et on rêve déjà des suivants. Sans se précipiter. On se surprend parfois à arrêter le temps pour photographier mentalement l’instant. Et puis on note leurs bêtises, leurs bons mots, leur taille dans notre petit carnet. Pour les revivre plus tard... quand ils nous offrirons d’autres premières fois.

Même si cela risque d’être une musique moins douce à nos oreilles....première sortie avec les copains, premier appartement, premier job... oh la la la ! Pas si vite !